Bonjour à tous et toutes,
Je vous partage ces quelques lignes aujourd’hui pour parler du veto posé par bon nombre de gur… gens bien intentionnés pardon sur les émotions dites négatives.
J’ai de plus en plus souvent des personnes en séances ou des amies en discussion intimes qui s’excusent d’avoir des émotions négatives ou qui sont perdues à ce sujet (oui je mets “perdu” au féminin et j’assume 🙂 ). Quand on creuse un peu, bien souvent, il y a une “bonne âme” qui leur a dit que les émotions négatives c’est sale et qu’il faut être dans la paix du Coeur, la Bienveillance, l’Amour inconditionnel et les paillettes de Licornes H24, 7/7, 365/365….

Bon c’est bien beau tout cela mais moi j’ai deux questions :
- Qui est cet Autre qui se permet de juger ce que vous vivez à l’instant T? Je dirais même “Pour qui se prend t’il?”
- Ne confondez vous pas le but à atteindre et le chemin pour y arriver?
Je me suis déjà posée ces questions à titre personnel maintes fois vous vous en doutez. Mes réflexions sur le sujet, qui n’engagent donc que moi comme toujours (mais si ces quelques lignes peuvent apaiser certain(e)s d’entre vous, je ne les aurais pas écrit pour rien) m’amènent à avancer cela :
1/ Nous vivons les émotions que nous sommes capables de vivre à l’instant T. Cette capacité relève de la somme de notre caractère, notre éducation, nos forces et vulnérabilités tirées de nos expériences passées (voir très passées), nos filtres sociaux, l’état de notre métabolisme et tant d’autres choses encore DONC nous dire que c’est bien ou mal ne me semble pas des plus constructif. De plus cette notion de Bien / Mal est fort limitante (toujours selon moi). Chacun choisit de vivre comme il le souhaite, a des objectifs différents en terme de développement personnel, etc etc… Ce jugement, même posé avec les meilleures intentions du monde, est donc, et j’assume les mots qui vont suivre, UNE PRISE DE POUVOIR SUR L’AUTRE….
Cependant, j’entends déjà les victimes se dire “oh ben oui le méchant Bidule il a pris le pouvoir sur moi… Méchant, méchant, méchant”…. Non mais n’en déplaise à certain(e)s nous sommes toujours co créateur des conflits (ouverts ou non) que nous vivons avec l’autre… TOU-JOURS! Donc si on vous mange la laine sur le dos c’est que vous vous êtes laissé(e)s manger la laine sur le dos un jour. Vous avez donné votre autorisation, peut être tacite, à ce que cela se passe. Ce n’est pas grave, vous pouvez toujours arrêter cette situation en reprenant votre responsabilité et en vous positionnant.
J’en reviens à nos moutons… euh émotions pardon…
A moins d’être un Être de Lumière accompli, vous allez, sur le Chemin de votre développement, rencontrer des situations qui vont venir vous chatouiller là où ça ne rigole pas et donc créer des émotions négatives. Je vous invite à ne pas laisser l’Ego spirituel de certains vous gâcher le plaisir de l’expérimentation et surtout vous ralentir dans votre cheminement car… et j’en arrive au point n°
2/ Pour transmuter les choses, il faut les vivre! Et ce n’est pas en mettant sous le tapis de la culpabilité ou sous la cape d’invisibilité vos émotions que vous avancerez dans leur connaissance et leur gestion. Que je me fasse bien comprendre, je ne parle pas d’entretenir des émotions négatives volontairement ni de valider le statut de victime, je dis simplement que laisser circuler librement ses émotions (en y mettant les filtres sociaux qui VOUS parlent) me semble être le plus judicieux.

De la même manière que “ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement”, “ce qui se vit pleinement, se transmute Justement”. Il est important de pouvoir vivre ses émotions car se sont elles qui vous disent où vous en êtes sur votre chemin (Le corps aussi des fois, je vous l’accorde). Techniquement, nous devrions en avoir fait le tour enfant… ou pas. Les causes à cela sont multiples.
Comment voulez vous avancer sur votre capacité à gérer vos limites personnelles si à chaque fois que vous souhaitez les exprimer on vous dit “huuuuum la colère c’est mal…. Tu devrais être dans l’Amour inconditionnel de l’autre… Om mani padme…” ou ‘La peur c’est sale… Tu devrais être fort et courageux en toute circonstance…”?
Euh et puis crotte si j’ai envie de dire un peu fort un jour de crise de détox au Monsieur que j’ai en face de moi que le fait d’être “commandant de gendarmerie à la retraite avec un master en criminologie” ne lui donne absolument pas le pouvoir ni le droit de me juger ni de m’insulter gratuitement (ainsi que mes collègues de travail) et que “je m’en fous, je suis en République, je fais ce que je veux” n’est pas un argument quand on a plus de 6 ans et bien je le dis! Et sans honte s’il vous plait! De même si j’ai peur de la trouille parfois… J’ai le droit! 🙂
Mais une fois la colère retombée, j’irais me demander quelle limite pas très bien définie il est venu toucher en moi. Et cette peur de quoi cherché je à me protéger?
Et c’est bien de cela dont il s’agit… Avoir la capacité d’expérimenter pour avancer, la liberté d’Être pour évoluer…

Donc si je récapépète…
Personne n’a le droit de juger ce que vous vivez. L’Autre peut être indisposé par vos émotions, bien sûr, mais dans ce cas il est de sa responsabilité de gérer son besoin sans éteindre le vôtre dans la mesure du possible.
Et
Pour atteindre ce “Nirvana” (d’ailleurs ils le disent : “Come as you are”), il me semble nécessaire d’explorer tous nos recoins même les plus sombres car il n’y a que comme cela que nous nous connaîtrons, que donc nous pourrons nous pardonner nos égarements, pour nous aimer inconditionnellement et enfin seulement prétendre Aimer le TOUT de manière Inconditionnelle.

Voili voilou 2/3 lignes sur le sujet…
Je vous souhaite à nouveau une très belle année 2019 et à bientôt pour de nouvelles aventures!