Collapso et éco anxiété

 

Cet été particulièrement sec et chaud ouvre les yeux de beaucoup d’entre nous sur les problématiques environnementales, le réchauffement climatique etc. car même si nous avions déjà une notion intellectuelle de la situation là nous sommes face à la réalité.

Nous sommes donc de plus en plus à nous renseigner sur le sujet et à comprendre que la problématique est bien plus vaste qu’une simple affaire de climat, qu’elle est systémique et que nous n’avons pas le pouvoir, seuls, de faire bouger les choses. Pire ! Ceux qui auraient le pouvoir de réellement faire bouger les lignes font l’autruche (on va leur laisser le bénéfice du doute) ou préfèrent servir des intérêts qui sont loin de la préservation de l’espèce et de la nature.

Cet état de fait nous plonge tous à un moment ou à un autre dans ce que les collapsologues (ceux qui étudient LES collapses possibles) appellent l’éco -anxiété. On se sent seul, impuissants, on éprouve des symptômes propres à un état dépressif, on vit une perte de sens, on a peur, on n’a plus envie de faire des efforts, on est en colère. On se dit « à quoi bon… » pour tout et on angoisse seul dans son coin pour ce qui nous est cher : notre vie, celle de nos enfants, celle de nos animaux, la nature, l’espèce humaine etc.…

Comment vivre cet état et surtout comment l’accueillir pour en sortir ?

1/ Déjà, il est très important d’en parler et surtout de trouver des personnes qui soient en capacité de vous écouter réellement, de recevoir vos inquiétudes, de vous laisser exprimer vos peurs sans se laisser entraîner. Vous pouvez trouver cette écoute empathique auprès de proches sensibilisés à la chose et ayant déjà fait leur deuil de cette « vie d’avant » ou auprès de professionnels (psychologues ou autres) car certains commencent à se spécialiser à la chose*.

Je reviens sur cette notion de deuil car à mon sens, c’est le cœur du problème.

Afin de trouver de nouvelles ressources en nous et de pouvoir activer notre capacité de résilience, il est indispensable de faire notre deuil : notre deuil du « monde d’avant » à la croissance illimitée et à la sécurité acquise, notre deuil de notre manière de vivre confortable et très au dessus de nos besoins, notre deuil de l’individualisme et de l’argent roi, notre deuil de l’abondance systématique (et donc apprendre à transmutter la frustration), notre deuil d’un avenir radieux garanti à vie, …

Nous sommes la génération charnière qui doit faire ce travail si on veut que la génération suivante se construise sur des bases solides (éducation et transgénérationnel). Il existe sûrement tout un tas d’autres deuil à effectuer qui ne me viennent pas en tête à l’instant où je rédige ces lignes, je vous laisse donc noter en commentaire les deuils qui vous avez fait ou que vous êtes en train de faire.

Faire son deuil évoque invariablement cette notion de 7 étapes : Le choc. … Le Déni. … La colère. … La dépression et la tristesse. … La résignation. … L’acceptation. … La reconstruction.

L’éco anxiété trouve ses racines dans toutes les étapes jusqu’à l’acceptation et ce pour chacun des deuils à faire car c’est une étape à plans multiples. Il est important d’en être conscient et d’accueillir sa présence comme un signal que vos deuils ne sont pas encore à l’étape de l’acceptation.

J’en reviens à ces étapes pour accueillir l’éco-anxiété et notamment au fait de pouvoir parler librement de ce que l’on ressent. Reconnaître et exprimer ses émotions est indispensable car les émotions sont des mouvements de l’âme. Une émotion qui nous agite est notre âme qui nous parle, qui nous dit que quelque chose ne va pas et que rester dans cet état de dissociation n’est pas sain. Ces émotions viennent réveiller le corps (surtout chez les personnes endormies par le métro, boulot, gamins, dodo) car c’est lui qui va être notre meilleur allié.

Il est à noter que si vous n’êtes pas agités d’émotions c’est que soit vous n’avez pas saisi l’ampleur de la problématique, soit vous êtes encore dissociés, soit vous êtes psychopathe.

Il est impératif, pour répondre aux défis qui nous attendent, de réconcilier notre tête, notre corps et notre Cœur (et point de réconciliation sans expression et acceptation).

2/ Ensuite une fois la réconciliation effectuée, il est l’heure de créer du réseau et c’est souvent le plus difficile. Notre réflexe et de nous construire un système personnel résilient et autonome mais comme le dit Arthur Keller «  vous serez autonome jusqu’à ce que les autres arrivent »…. Donc au lieu d’attendre l’arme au point, il est peut être plus saint de créer de la résilience collective au niveau local (ce qui ne vous empêchera pas d’avoir à vous défendre donc ne troquez pas votre arc et vos flèches contre une peluche bisounours).

Créer du réseau c’est avoir de manière locale (accessible sans pétrole donc) de quoi subvenir à nos besoins physiques mais aussi émotionnels, mentaux et spirituels.

3/ Enfin il est question d’agir mais pas n’importe comment. Parfois l’action à mener est simplement une réflexion profonde. Il est important à garder en tête que dans une société correctement organisée il doit y avoir des acteurs, des personnes qui sont capables de faire, mais il doit aussi y avoir des inventeurs et des guides, des régulateurs. Tout le monde ne possède pas toutes ces qualités et il est indispensables que vous cultiviez les qualités qui vous sont réellement faciles à mettre en œuvre. Vous pouvez en développer quelques autres pour une plus grande résilience, la permaculture nous dit qu’un outil, un objet doit avoir au moins 3 fonctions pour être perma mais acceptez de ne pas pas être experts en tout.

Dernier point, et pas des des moindre à mon sens, il est urgent de réapprendre à trouver de la Joie dans notre quotidien même si celle ci prend une forme différente de ce que vous avez connu et donc de vos habitudes (pantoufles au pied). Apprenez à vos enfants à vivre le moment présent et à trouver le bonheur dans des choses simples. Ré-éduquez vous aussi car ils nous imitent surtout les petits.

Nous entrons dans une ère où notre endurance va être mise à l’épreuve (nous y sommes déjà depuis 2018 à mon sens mais ça c’est amplifié depuis 2 ans et ce n’est que le début).

La Joie est le meilleur carburant pour nous permettre d’avancer et donc d’accéder à la résilience.

Je vous souhaite une belle journée et merci pour votre attention.

Aurélia

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Si ces quelques lignes vous ont parlées, comme toujours, le partage est possible.

* Je peux vous accompagner dans l’exploration et l’apprivoisement de votre éco anxiété lors de séances d’accompagnement vibratoire individuelles. Me contacter en MP ou par mail.